dimanche 23 février 2014

En attendant Superman.

Est-ce que Superman doit sauver tout le monde? Et s’il choisit de ne pas sauver certaines personnes, il a le droit? Est-ce qu’il oublie des gens? Est-ce que tous les gens s’attendent à être sauvés? Et quelle est la profondeur de est leur déception quand n’apparait toujours pas la silhouette rouge et bleue dans le ciel? L’enfant malade, est-ce qu’il attend Superman? Le lapse de seconde avant que son cou se casse, est-ce que le suicidaire attend Superman? Donne-t-on des images de Superman aux enfants affamés? Aux femmes battues? Aux victimes de la guerre? Aux sidéens? Aux victimes d’erreurs policières? Aux schizophrènes? Pour les consoler. Les consoler que Superman ne soit pas venu pour eux. Voir Superman guérit-il? Est-ce qu’on essaie de guérir les homosexuels avec des images de Superman? La photo de Superman est-elle comme une relique que l’on garde sur son cœur? Est-ce que la vue de Superman dans une foule cause des morts par piétinement? Si oui, Superman aurait-il pu les sauver? Quand Superman embrasse Lois Lane, des gens meurent-ils pendant ce temps? Quand il travaille au Daily Planet, des gens meurent-ils pendant ce temps? Quand il fait des Shenanigans avec Batman, des gens meurent-ils pendant ce temps? Est-ce qu’il y a des gens destinés à être sauvés et d’autres non? Jésus, Dieu, existent-ils dans la dimension de Superman? Existent-ils des achats de doléance pour être sauvés par Superman? Est-ce qu’il y a des congrégations religieuses pour adorer Superman? Les méchants, sont-ils des gens dont les proches n’ont pas été sauvés par Superman? Superman agit-il dans l’intérêt de l’humanité ou celui du président des États-Unis? Sent-il le fardeau d’avoir à sauver les gens? Est-ce qu’il se déculpabilise quand il laisse des gens mourir? Sait-il le fardeau d’attendre Superman? Attend-on Superman comme on attend Godot? Peut-on ne pas croire en Superman? Ne pas y croire le fera t’il disparaître? Superman punit-il les athées en ne les sauvant pas? 

samedi 8 février 2014


J'assiste souvent à mon propre enterrement.



J'ai eu le courage de regarder en arrière

 Les cadavres de mes jours goûtent la glaise, comme le mot «déconfiture» laisse un goût de bonbons  Lemonhead sur la langue. Ma peau est un buvard décoloré sur laquelle alunissent des flocons de neiges acidulés.