dimanche 2 mars 2014

Goodnight sweet lady: Sean Young dans tous mes rêves.

-Est-ce que tu m’aimes?
-Je pense que oui.
Elle me caresse les joues, ma maîtresse, couchée contre moi dans ce lit aux draps pourpres. De ses mains soyeuses et blanches comme des gantelets. Je ferme les yeux et savoure le rouge qui me monte au visage.
-Ce n’est pas assez, parfois, mon amour. Qu’elle me dit avec regret.
Mon amour. Je la prends par les hanches et les serrent contre le haut de mon bassin. Elle est plus grande que moi.
-Passe-moi une cigarette. Qu’elle m’ordonne sans transition.

Elle l’allume avec une allumette et en tire une longue bouffée. Retenant la fumée dans sa bouche peinte de rouge, elle me fait signe de boire l’éther bleutée en elle. Je m’approche avec avidité et avale fiévreusement la fumée de ses lèvres. Bouleversé je la regarde savourer encore et encore le goût de feu de la longue tige. Sa chevelure noire immobilisée par le fixatif en un chignon à la mode des années 30 était restée impeccable suite à nos ébats. De même que son maquillage qui ne s’était pas estompé. Si ça n’aurait été de sa nudité, on la croirait prête à taper les notes dictées par son patron. Alors que moi, la chevelure hérissée sur le crâne et le torse ruisselant de son parfum, j’ai l’air encore plus de moi. Elle se joue bien de moi, l’adolescent aux mains maladroites, au corps rachitique et pubère, la recouvrant à peine de ma silhouette. Elle me voit bien comme je suis, assoiffé, trempé et gémissant comme un enfant malade. 

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